Une évidence d’Agnès Martin-Lugand

 



Vivre avec un mensonge depuis 17 ans, tel est fardeau de Reine. Cette épée de Damoclès est de plus en plus lourde à porter au fur et à mesure que les années passent. Et c’est justement dans la durée que cela se corse, car plus le temps avance, plus il est difficile d’avouer.

Pourquoi ce mensonge et à qui sert-il et qui protège-t-il ? La personne qui le met en place ou la personne que l’on pense protéger en ne lui disant pas la vérité. Une chose est sûre, il est plus aisé de travestir la réalité que de la rétablir.

Au fur et à mesure que le lecteur avance dans le roman, il se met à la place de Reine et la question que l’on se pose est : qu’est-ce que j’aurais fait face à une situation pareille ? De cette interrogation, on est amené à se demander si le mensonge n’est pas plus facile à porter que de vivre avec la réalité. Croire en ce qu’on prétend est beaucoup plus simple que d’avouer qu’on n’a pas eu la bonne réaction ou que l’on n’a pas fait les bons choix à l’instant T. Tant que les intentions sont bonnes, un mensonge peut-il être pardonné ?

Les vies de Reine et de son entourage auraient-elles été aussi parfaites si la vérité avait été dite dès le début ? Il a fallut un coup du destin fortuit ou provoqué pour changer la vie de Reine à jamais. Un basculement peut avoir des conséquences positives ou négatives, selon la position et la réaction de l’entourage. Cette situation engendre un renouveau et des aventures pour chacun des protagonistes.

La fin du roman est à la fois surprenante mais attendue. La ville de St-Malo tient une place importante et cela nous donne envie de la (re)découvrir et de s’y aventurer.


Minouchka


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