La fille au pair de Sidonie Bonnec (Editions Albin Michel)

C’est une histoire inspirée du vécu de l’autrice, et cela fait froid dans le dos. Le thriller domestique est un genre que j’apprécie, car il nous plonge dans des intimités et révèle les aspects les plus sombres de la psychologie humaine. Il permet aussi d’explorer jusqu’où les personnages sont prêts à aller pour affronter une situation difficile.

Mais cette lecture nous offre tout à la fois l’emprise psychologique, un huis clos oppressant et une situation trouble. La jeune Emmylou ne supporte plus sa ville natale et est embauchée comme jeune fille au pair dans une famille anglaise qui lui a été recommandée. Elle quitte son milieu modeste pour découvrir le luxe et une famille parfaite en apparence. Mais très vite, elle commence à se poser des questions sur les enfants de cette famille, sur la raison de l’interdiction de quitter l’enceinte de la résidence sécurisée et sur son état de santé déclinant.

Sans trop en révéler pour ne pas dévoiler l’intrigue, je peux simplement dire que l’autrice parvient à nous plonger dans un environnement en apparence ouvert, mais en réalité oppressant. On y découvre les facettes les plus sombres de l’être humain, mais aussi la résilience du personnage principal, qui encaisse sans vraiment percevoir ce qui se joue autour d’elle.

C’est une lecture qui prend aux tripes, un véritable page-turner car on veut connaître le dénouement, tout en espérant que tout se passera bien pour certains personnages. Une fois le livre refermé, si vous vous surprenez à ne plus faire confiance aux étrangers, ce sera tout à fait normal !

Minouchka

Merci à Babelio et aux Edition Albin Michel pour la découverte de ce roman