Le monde comme il va, de Voltaire
Voltaire est un des auteurs classiques les plus connus,
et certainement également l’un des plus loués. Nous connaissons tous
« Candide », ou « Zadig », pour ne citer qu’eux. En
revanche, « Le monde comme il va » n’est pas aussi réputé. Gratuit
sur Amazon en format ebook, c’était donc l’occasion de découvrir cette œuvre.
« Le monde comme il va », également nommé
« Vision de Babouc écrite par lui-même », est un conte philosophique,
qui amène le lecteur à se questionner sur la société, et en particulier sur la
nature humaine. L’Homme est-il bon ou mauvais ? Sain ou malsain ?
Juste ou injuste ? C’est ce que le héros du conte, Babouc, va devoir
comprendre. Les Hommes de la ville de Persépolis méritent-ils la clémence des
Dieux, ou doit-elle être détruite ?
En réalité, Persépolis n’est autre que Paris, et donc
Voltaire ne fait qu’un état des lieux de la capitale française. Et le lecteur,
au fil de la lecture, ne sait pas si Babouc va penser qu’il faut détruire cette
ville pervertie par l’Humain, ou s’il faut lui accorder son pardon.
Ce qui parait être juste un effet yoyo, car Babouc est
baladé entre des comportements détestables et des actions honorables, n’est en
fait, selon moi, que le reflet de la situation, pas uniquement dans le Paris de
l’époque de Voltaire, mais sur la Terre entière. Ce statut fait dans ce conte reste
totalement d’actualité, car, dans le monde, nous rencontrons de tout : des
gens honnêtes, des manipulateurs, des sages, des pervers. Et la conclusion qui
est tirée dans le conte, et que nous devrions peut-être également tirer, est
que, même si ce monde n’est pas parfait, il est passable.
J’aime bien la conclusion du conte, car je pense que,
d’une certaine manière, et sans pour autant accepter tout et n’importe quoi,
c’est une conclusion qui peut nous permettre de plus relativiser sur les
situations vécues, les rencontres faites, et qui va, d’une certaine manière,
dans le sens du lâcher-prise, contribuant à notre bonheur personnel. Pourtant,
cette conclusion parait néanmoins fataliste, car il est bien dit que le monde
est « passable ». Mais c’est pour moi un propos fort, dans le sens
où, puisqu’il est passable, et surtout puisque nous n’avons aucun contrôle sur
énormément de choses, nous devrions accepter la situation, lâcher prise, et nous
concentrer sur notre propre bonheur.
En conclusion, même si l’histoire, en soi, n’est pas du
tout ce que Voltaire a fait de mieux, la conclusion que nous pouvons, de
manière personnelle, tirer de ce conte, est finalement assez puissante et nous
amène à réellement réfléchir sur la nature humaine, et ce que nous,
personnellement, en tant qu’individualité, nous pouvons faire. Bref, « Le
monde comme il va » est bel et bien un conte philosophique, qui amène le
lecteur à avoir une réflexion sur tout ça.
Eirien
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