Propre de Alia Trabucco Zerán (Edition Robert Laffont)
Cette lecture illustre parfaitement les liens qui peuvent exister dans une société entre des individus de différentes classes sociales. C’est un roman sur la place des individus et la manière dont ils sont perçus, surtout lorsqu’ils sont ignorés ou méprisés.
La narratrice pose le cadre dès le début. Elle annonce que la fille de ses employeurs est décédée, et elle s’adresse directement au lecteur pour expliquer ce qui a conduit à cette issue tragique. L’écriture est directe, et on en apprend davantage sur Estela, la narratrice. On découvre les raisons de son arrivée à Buenos Aires, les circonstances qui l’ont menée au service de ce couple pour s’occuper de leur bébé, ainsi que la façon dont elle a vécu cette période.
On comprend qu’elle évoluait dans un monde où son métier la rendait invisible. Estela est le témoin discret de la vie de cette famille, et il devient évident, que cette issue était prévisible.
Ce roman a le mérite de remettre en lumière ces personnes invisibles, à qui l’on ne prête aucune attention, mais dont la présence est pourtant essentielle à la société.
Minouchka
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