Jacaranda de Gaël Faye (Editions Grasset)



Le titre du roman reste énigmatique jusqu’à la fin, où l’on comprend ce que cet arbre représente pour une famille.

Milan est métis, son père est français et sa mère est rwandaise. Autant il connaît bien sa famille paternelle, autant c’est le vide du côté de sa mère. Elle est très discrète sur son passé avant son arrivée en France et ne veut rien raconter à ses proches.

Quand Milan veut en connaître un peu plus, car cela lui permettrait de mieux se connaître lui-même, il se heurte à un mur. C’est avec sa mère qu’il se rend au Rwanda pour la première fois, puis seul qu’il y retourne afin d’en obtenir les clés de compréhension.

Au-delà du génocide, ce roman explore plusieurs sujets qui touchent le Rwanda et toute sa population. Il aborde notamment la différence entre ceux qui sont partis et ceux qui reviennent temporairement au pays, ainsi que la volonté collective d’oublier le passé. Le silence est ce qui les relie, peu importe leur histoire, car, bien qu’implicite, ce silence est accepté par tous.

Cette lecture aborde un sujet difficile, mais Gaël Faye parvient à le traiter avec une certaine distance, tout en le rendant proche et compréhensible. Le côté psychologique est central dans cette histoire, et c’est cet aspect essentiel qui permet aux personnages d’accéder à une forme de clarté.

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