Le magasin des jouets cassés de Julien Rampin (Editions Livre de Poche)
La plume de Julien Rampin est reconnaissable, et l’on retrouve ici sa capacité à nous émouvoir sur un sujet qu’il aborde avec brio, tout en restant doux dans la manière d’amener les choses. Même le fait de nous emmener en 2049 n’est pas gênant dans ce roman, tant l’auteur nous embarque dans un moment empreint de douceur.
L’histoire commence dans un immeuble parisien où Lola est contrainte d’emménager avec son fils de six ans, Léon. On comprend tout de suite que la vie de Lola n’est pas simple et que ce changement marque un nouveau départ après une rupture difficile. En parallèle, on découvre des chapitres consacrés aux deux voisins du rez-de-chaussée, Martine et Paul-Henry. Martine est la voisine aigrie par excellence, celle qui surveille les moindres allers et venues, consigne tout dans un carnet et tient un magasin de jouets, où elle n’est pas très amicale avec les clients. Elle a d’ailleurs pris en grippe Paul-Henry, un vieil homme qui fait office de bibliothécaire ambulant dans l’immeuble. L’arrivée de Lola et de son fils ne plaît pas non plus à Martine. Pour comprendre la situation actuelle (2019), il faut remonter à ce qui s’est passé en 1989.
En 1989, on assiste à la création de ce fameux Magasin des jouets cassés, sa genèse et la manière dont il a brisé un couple à qui tout souriait. Sans dévoiler l’intrigue, un lien se tisse entre le passé et la présence de Lola en 2019.
L’histoire est très bien orchestrée, et on quitte les personnages avec tristesse, tant ils sont attachants et que l’on aurait aimé rester plus longtemps en leur compagnie. Un gros coup de cœur pour les personnages de Paul-Henry et Martine, abîmés par les circonstances de la vie, mais qui, au final, nous donnent une belle leçon de vie.
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