L'homme qui savait la langue des serpents d'Andrus Kivirähk (Editions Le Tripode)



L’homme qui savait la langue est un pavé, qui peut intimider de prime abord. Mais une fois lancé dans la lecture, celle-ci se déroule naturellement, tant les sujets évoqués sont intemporels et universels. Le récit s’adapte à chaque époque et fait écho à notre quotidien actuel.

Cette lecture évoque plusieurs thèmes : conserver ses traditions ou s’en défaire au nom de la modernité, choisir ses combats ou se fondre dans la masse, poursuivre ses rêves ou, au contraire, s’enfermer dans un environnement routinier et sans surprise. Ce roman montre aussi comment faire perdurer les coutumes anciennes alors qu’elles ne correspondent plus au monde moderne. De même, le roman interroge sur la notion de famille, ce terme a-t-il encore un sens quand tout semble destiné à se défaire ?

Par ailleurs, le personnage principal évolue tout au long du roman. Il oscille sans cesse entre tradition et modernité, voudrait faire cohabiter les deux, y parvient parfois puis s’en éloigne. Ses choix sont toujours guidés par ce qu’il pense être juste, même s’il découvre, au fil de son apprentissage, que le monde n’est pas toujours noir ou blanc et que de nombreuses zones d’ombre existent. Celles-ci ne sont pas forcément négatives, il faut simplement savoir rester fidèle à soi-même et à ses convictions.

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