Hunger Games – La Ballade du Serpent et de l’Oiseau chanteur de Suzanne Collins

 



Aussitôt sorti, aussitôt acheté ! En grande fan de la saga Hunger Games, je ne pouvais clairement pas passer à côté. Mon seul souci, et il était gros à mes yeux, a été de devoir attendre avant de pouvoir le lire, car j’étais en pleine lecture de Guerre et Paix de Tolstoi, dont je ferai également une review.


Une fois le pavé terminé donc, je me suis empressée de débuter la lecture de ce livre à la couverture verte, qui me faisait clairement de l’œil. Et ce, sans même me demander si je serais déçue ou si, au contraire, j’allais en redemander, avoir cette sensation d’inachevée assez typique des lectures qui plaisent et dont on veut encore plus.


Alors, que dit la quatrième de couverture ?
«  Dévoré d’ambition

Poussé par la compétition

Il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix


C’est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L’avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate.
Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l’échec, au triomphe ou à la ruine.

Dans l’arène, ce sera un combat à mort. »


On trouve également, sur cette quatrième de couverture, pour mon édition en tout cas, une citation de Stephen King : « Impossible de lâcher ce livre ; c’est comme si votre vie en dépendait. ».

Mon cher Stephen King… que vous avez raison ! Alors certes, au début, on lit, on se plonge dans cet univers qui, à la fois, est nouveau, et ne l’est pas. Il faut mettre l’intrigue en place, ce qui fait que le lecteur arrive sans trop de souci à se limiter dans sa lecture. Mais, plus on avance dans l’histoire, et plus ça se corse. « Un dernier chapitre, et j’arrête pour ce soir. », c’est la phrase que je me suis le plus dit, et que j’ai le moins respecté. Impossible de s’arrêter quand on est pris à ce point par l’intrigue qui est alors bien en place. Oui, apparemment, ma vie en dépendait.


Les faits se déroulant dans l’histoire sont donc, comme le montre la quatrième de couverture, antérieurs à toute l’histoire dans laquelle on a pu découvrir Katniss, Peeta, Gale, Primrose… et aussi le Président Snow. Car oui, nous parlons bien du même Snow dans ces deux œuvres. Et c’est là que ça devient, selon moi, plus intéressant encore : ce Président si manipulateur, sans cœur (car il faut bien être sans cœur pour gérer les Hunger Games de cette manière), qui était-il réellement ? Et, de manière plus large, à quoi ressemblaient ces jeux de la faim, peu après cette guerre qui a affecté tout Panem et conduit à la destruction du district Treize ?
Ce livre va répondre à ces questions. Nous y découvrons un Président Snow pas encore président, et, il faut l’admettre, mal barré pour le devenir. Un jeune de 18 ans qui a subi la guerre et qui tente de refaire surface malgré toutes les difficultés que lui et sa famille peuvent rencontrer.

Lors de la lecture, nous allons retrouver des noms connus, que ce soit parce que le personnage a déjà été rencontré dans la saga originale, comme Tigris, ou parce que, finalement, on retrouve facilement des noms de famille, comme Heavensbee, Crane, ou Flickerman, qu’on peut supposer liés aux personnages rencontrés dans la saga originale. Je dois admettre que j’avais envie d’avoir un arbre généalogique de ces familles, pour tout relier.
En tout cas, ce nouveau roman reprend des éléments déjà rencontrés et s’en sert parfaitement bien. Quant à l’intrigue en elle-même, elle est très prenante, et, de ce fait, très plaisante à lire.


Alors, est-ce que j’ai aimé ce livre autant que les trois premiers ? Oui… et non.
Oui, parce qu’il nous permet d’en apprendre plus sur les débuts des jeux, et de se rendre compte de l’évolution de ceux-ci. Tout n’a jamais été parfaitement pensé et rôdé comme aux 74e ou 75e Hunger Games. Il a fallu trouver de nouvelles idées, innover, et améliorer la réalité, si je puis dire. Si, au Capitole, on a toujours appelé ce grand combat à mort des jeux, l’intérêt du public n’y était, au début, clairement pas, et il a fallu trouver un moyen de donner envie aux gens de regarder quelque chose que très peu de personnes appréciait. C’est ainsi qu’on voit naitre certains éléments des Hunger Games qui font pourtant partie intégrante des jeux lorsque Katniss y participe.
Mais, à côté de ça, j’ai eu une impression d’illogisme. Autant, les améliorations apportées aux jeux font que, lorsque Katniss y participe, ils sont aussi complets, ce qui les rend d’ailleurs effrayants de par le côté spectacle qu’il est aux yeux des habitants du Capitole, et on comprend qu’ils en soient arrivés là, autant, la naissance même de ces idées, venues en partie d’un Snow sachant faire preuve d’humanité, me semble n’avoir aucun sens. Comment un jeune homme, qui, même s’il est à la recherche de pouvoir, tient tant à sa famille et n’apprécie pas plus que ça l’idée de sacrifier des enfants des districts pour rappeler l’horreur de la guerre, a pu devenir le Président froid et manipulateur qu’on a pu voir ? Même malgré tout ce qu’il vit lors de ce livre, je ne vois toujours pas de réelle explication logique. A-t-il eu tellement soif de ce pouvoir qu’on lui faisait miroiter qu’il en est devenu inhumain ? Le changement de personnalité m’a paru trop radical, et, à ce niveau, j’en suis sortie à la fois déçue et sur ma faim.

Malgré tout, c’est un très bon livre, et, si vous êtes fan de la saga, vous passerez un très bon moment de lecture. Espérons également que ça ne sera pas le dernier livre sur cet univers. Puisse le sort nous être favorable !




Eirien.

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