La Voix d'Alice d'Alice Peterson


 

Dans la continuité des romans qui m’apparaissaient comme « feel good », je vous présente aujourd’hui La Voix d’Alice de Alice Peterson.

Lorsque je cherchais des livres à acheter, il m’avait fait de l’œil. Et puis, je dois avouer que lorsque je me suis décidée à le commencer, en lisant la quatrième de couverture, ça ne me donnait plus trop envie.


Voici ce que dit cette quatrième de couverture :

« Une inspirante histoire vraie


Tom tombe amoureux d’Alice, une jeune femme lumineuse, dès le premier regard. Véritable rayon de soleil pour tous les gens qui l’entourent, Alice semble avoir tout pour être heureuse. Mais la jeune femme est différente des autres : atteinte d’une maladie génétique incurable, sa vie n’est qu’une suite de complications et d’incertitudes. Néanmoins, Alice refuse d’être prise en pitié. Tout ce qu’elle veut depuis toujours, c’est chanter ! Un rêve qu’elle est bien déterminée à réaliser malgré les obstacles de la vie. »


En lisant cette quatrième de couverture, j’ai eu l’impression que ça allait être un roman à l’eau de rose. Comme ce n’est pas le genre de lecture qui me donne envie en ce moment, je me suis mise à la lecture de ce roman sans trop de conviction. Avoir un jeu de chat et de la souris avec la vie, ou amoureux même, ne me donnait pas envie. Mais, en réalité, j’étais loin du compte, et je ne pensais pas être autant captivée par ce roman. On plonge dans le quotidien d’Alice, et tout ce que sa maladie implique. On la voit se battre, être forte et courageuse, mais en même temps démontrer qu’on a tort de penser ça d’elle. On assiste à son double combat : celui contre la maladie, et celui pour atteindre son rêve : être une chanteuse, connue, appréciée, et qui, par la musique, pourra faire ressentir aux gens des émotions fortes.

C’est un réel roman feel good : il nous apporte une nouvelle vision de la vie, et nous fait ressentir des émotions plutôt fortes. C’était une lecture à la fois intense et apaisante, avec toute la contradiction que ça entraîne. Je pense que c’est une lecture que tout le monde devrait vivre au moins une fois dans sa vie.

Vous l’aurez compris, j’ai finalement adoré ce roman, même s’il m’a fait verser quelques larmes. Il est bien écrit, bien traduit également. Les chapitres sont courts, ce qui permet de s’arrêter rapidement et facilement… enfin, si vous avez plus de volonté que moi, qui ai lu du chapitre 15 jusqu’aux remerciements d’une traite, au lieu de dormir. Comme Stephen King l’a dit pour le dernier tome de la saga Hunger Games, je n’ai pu arrêter ma lecture, comme si ma vie en dépendait.




Pour la suite de cet article, des détails du roman seront dévoilés. Si vous ne voulez pas être spoilé, ne lisez surtout pas !








Dès le début du roman, nous apprenons qu’Alice est atteinte de la mucoviscidose, une maladie génétique qui affecte les poumons et le système digestif. Pour ma part, j’ai très souvent pensé, à la lecture, à Grégory Lemarchal, décédé en 2007, à l’âge de 23 ans, de la même maladie. On peut d’ailleurs faire souvent le lien entre les deux : deux jeunes gens atteints de mucoviscidose, voulant devenir chanteur par-dessus tout, et menant ce double combat contre la maladie et pour la musique.


Du coup, très vite, je m’attendais au décès d’Alice. L’histoire se déroulant entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, je ne voyais pas d’autre issue que le décès de ce personnage de fiction, si l’auteure avait en tout cas l’intention d’être assez fidèle à la réalité de l’éopque. J’y étais plutôt préparée. Enfin, c’est ce que je pensais. Car la fin de l’histoire est extrêmement prenante, et sa mort reste donc un choc pour le lecteur. 

Jusque là, je n’étais pas insensible du tout, mais je n’ai pas pleuré. Alors quoi ? J’ai fermé le livre, et pleuré un peu ? Non. Car après l’histoire vient… l’histoire d’Alice par Alice Peterson. 

Et c’est là qu’on prend réellement conscience, alors que la quatrième de couverture nous l’avait dit d’entrée de jeu que… Alice a réellement existé ! 


Alice Martineau était une chanteuse et compositrice britannique, née le 8 juin 1972. Son grand frère, Luke, est artiste peintre. Dès l’enfance, Alice est attirée par la musique. Mais sa maladie semblant être un frein à sa passion, elle devient, après des études universitaires entrecoupées d’une hospitalisation, mannequin. Suite à un énième échec lors d’un casting, elle se décide à tout arrêter pour enfin réaliser son rêve. Elle compose alors ses chansons et passe des castings pour espérer trouver une maison de disque. Elle se fait aider par un manager et un coach vocal.

En 2002, elle signe enfin un contrat chez Sony. Dans la foulée, elle termine son premier album, Daydreams. En novembre 2002 sort son premier single, If I fall. La sortie de son deuxième single, The Right Time, prévue en février 2003, est annulée à cause de sa santé déclinante. La maladie la rattrapant, elle décède le 6 mars 2003, à l’âge de 30 ans.

Au moment de sa mort, Alice Martineau était sur liste d’attente depuis un an et demi pour recevoir une triple transplantation cœur-foie-poumons.


Après avoir fini le roman, j’ai été intriguée par sa musique, décrite, à raison, comme touchante, véritable, dans le livre. Je suis donc allée sur YouTube. On y trouve les 11 chansons de l’album. Alors j’ai écouté. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je les écoute – et je dois admettre que je les écoute en boucle en rédigeant cet article – j’ai l’impression que le temps s’arrête. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais ses chansons me touchent. Certainement de part les sonorités qui ont un petit quelque chose de spécial selon moi (pas forcément selon d'autres), en plus du texte, et de la voix d'Alice. Je vous conseille d'aller écouter sa musique, pour la découvrir, parce que je pense qu'elle vaut le coup.


Le livre d’Alice Peterson aura donc été une double belle découverte : à la fois la découverte d’un auteur qui emploie les mots justes pour faire passer des émotions, mais également la découverte de cette chanteuse au talent indéniable.



Eirien

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