Guerre et Paix, de Léon Tolstoï
Aujourd’hui, on va s’attaquer, de manière très légère néanmoins, au pavé qu’est Guerre et Paix, de Tolstoi.
Alors, vu la taille de ce livre, il va être extrêmement compliqué d’en faire un résumé, ne serait-ce même que du début du livre. L’histoire est étoffée, trop étoffée pour ça.
Alors, pourquoi vous en parler? Il y a malgré tout quelque chose à dire dessus.
Le cadre du récit est un cadre purement historique : l’histoire, longue de plusieurs années, se déroule avant, pendant, et après les guerres napoléoniennes, qui ont notamment vu s’affronter la France et la Russie. Si vous aimez l’Histoire, ce roman peut déjà vous intéresser.
Ce qui peut, en revanche, rebuter, c’est le langage utilisé. Il s’agit certes d’une traduction, mais dont le style reste fidèle au langage soutenu dont les gens faisaient preuve à l’époque.
Leon Tolstoi est né en 1828, donc après cette période dont il relate les faits. L’auteur reste néanmoins proche de cette époque de conflits, dont il a peut-être vu certaines conséquences, sans pour autant les vivre. Et c’est, selon moi, ce qui rend ce roman encore plus intéressant, parce qu’il est fidèle à l’époque qu’il dépeint.
Est-ce que, ce langage différent du nôtre, est un frein à la lecture? Etonnamment pas. Oui, c’est inhabituel, mais tout à fait compréhensible. De plus, pour des mots un peu plus particuliers, puisque le récit se déroule en Russie, et reprend certains mots russes, ou certaines expressions françaises utilisées en Russie par les gens à l’époque.
Au cours de ce roman, l’auteur nous donne à suivre le quotidien de plusieurs personnes, de plusieurs familles aisées, qui se recoupent souvent, ou, lors de la guerre, vont se rencontrer dans le cadre de leurs fonctions dans l’armée russe. Venant du même milieu, ils sont néanmoins diversifiés. Et ils sont très intéressants à suivre. Pour ma part, je les ai même trouvés attachants. On a envie de suivre leurs histoires, on espère de bonnes choses pour eux. On est triste quand ça se passe mal, quand il y a des tensions. Et puis, la guerre arrive, on voit leurs inquiétudes, on la partage même. On voit la guerre se rapprocher de plus en plus, on voit les combats, on s’inquiète du sort de ces personnages qu’on a pu suivre suffisamment longtemps avant le conflit pour ne pas vouloir voir arriver le pire, tout en se demandant ce qu’eux souhaitent pour les personnes avec qui ils ont pu avoir des conflits.
Vous l’aurez compris, ce roman a, pour moi, une double dimension : il est à la fois un roman historique, qui nous relate le mode de vie d’une époque ainsi que la période de guerre, et un roman romanesque, avec des personnages vivant leur quotidien, qui se voit d’ailleurs bouleversé par la guerre. Et, le récit étant de qualité, on est pris par la lecture, qui est très agréable, et la longueur ne se fait ressentir que parce qu’on a hâte de savoir la suite des événements.
En conclusion, je dirais que, même si beaucoup de livres contemporains sont excellents, et, niveau langage, bien plus proches de nous, avec des récits riches, on ne devrait pour autant oublier les classiques, qui sont de qualité, et peuvent provoquer chez le lecteur les mêmes effets qu’un livre plus récent. Guerre et Paix fait justement partie de ces classiques qu’on peut encore, à notre époque, dévorer. C’est donc une lecture que je recommande, encore plus aux passionnés d’Histoire d’ailleurs.
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