L'homme des mille détours de Agnès Martin-Lugand (Edition Michel Lafon)

Mon avis ne sera pas entièrement objectif, car cette autrice réussit toujours, et avec brio, à nous donner envie de poursuivre la lecture et de découvrir une histoire dont on pense connaître, dès le départ, les tenants et les aboutissants. Pourtant, à chaque fois, je me laisse surprendre. J’oublie qu’Agnès Martin-Lugand, fine connaisseuse de la psychologie humaine, parvient à extraire "de sa plume" quelque chose d’unique. Ce roman n’a rien de banal, et l’on est profondément touché par l’histoire et les personnages.

Son écriture est également très immersive : on est immédiatement plongé à Saint-Malo, aux côtés de la famille d’Erin. Bien que brisée par la disparition de son mari, elle tente de se reconstruire jour après jour. L’arrivée de Gary, un aventurier désireux de poser ses valises, bouleverse cette vie fragile et fait resurgir Ivan, le fameux mari disparu sans laisser de trace.

Dans ce roman, il est question des liens familiaux, de l’amour sous toutes ses formes, mais aussi des choix que l’on fait – ou que l’on pense faire – au cours de sa vie. L’Odyssée d’Homère occupe une place prépondérante dans cette histoire. Ce n’est pas seulement à cause du rôle de la mer et de son lien avec tous les personnages, mais surtout grâce aux messages véhiculés dans cette œuvre. Les personnages sont poussés à se transformer, à affronter les épreuves qui se dressent sur leur chemin, et à s’adapter continuellement tout en gardant pied.

Minouchka