Mythologie du .12 de Célestin de Meeûs (Edition du Sous-sol)
Le titre de ce roman est énigmatique, tout comme la photo de couverture. Mais ne vous laissez pas surprendre : il n’est pas question de mythologie ni de folklore, sauf peut-être si l’on considère qu’il s’agit d’une lecture libre d’interprétation.
C’est une lecture qui nous happe dès le départ. L’auteur choisit délibérément un style avec des phrases à rallonge, qui s’enchaînent rapidement, séparées par des virgules, et que l’on lit d’une traite, presque dans un souffle.
Tout commence dans un parking, où un jeune attend un autre. On est le 21 juin et c’est le début de l’été, des vacances, et d’une période qui s’annonce vide dans des vies adolescentes où tout semble traîner en longueur. En parallèle, le Dr Rombouts quitte son hôpital pour rentrer chez lui. On comprend très vite que ces personnages, que tout oppose, vont se croiser, et on imagine des scénarios sur la manière dont leurs destins vont s’entrelacer.
Dans ce roman, rien n’est mâché, et les sentiments sont à vif. On ressent le profond malaise d’une société qui n’arrive plus à vivre dans son environnement et qui est sans cesse en quête de quelque chose d’autre une fois les besoins primaires satisfaits. C’est une lecture qui pousse également à réfléchir sur le vivre-ensemble et sur cette connexion aujourd’hui perdue, alors que, matériellement, tout est fait pour se connecter aux autres. Par ailleurs, on met en lumière cette vie qui va trop vite, où l’on ne prend plus le temps de respirer ni de comprendre les choses que l’on fait. Un roman qui nous percute en quelques pages.
Minouchka
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