Les voleurs d'innocence de Sarai Walker (Editions Gallmeister)



Un roman très féministe, dans une ambiance gothique, qui se déroule au milieu du XXᵉ siècle, aux États-Unis. Toutes les filles d'une même famille sont frappées par un terrible sort dès qu'elles se mettent en couple avec un homme. On comprend très vite quel est le mal qui les touche, mais c’est la cause de ce mal qui nous pousse à poursuivre la lecture pour en découvrir le secret.

Le roman débute avec la rencontre d’une artiste reconnue, Sylvia Wren, qu’une journaliste soupçonne d’être l’une des sœurs Chapel, la seule à avoir disparu, alors que toutes ses sœurs ont connu un destin funeste. Pas de spoiler ici car on connaît le sort des sœurs dès le début.

Si l’on remonte aux origines, la mère, Belinda, a donné un nom de fleur à chacune de ses six filles : Aster, Rosalinde, Calla, Daphné, Iris et Hazel. Ces filles vivent dans un cocon privilégié, plutôt à l’écart, car bien que leur nom soit connu et qu’elles fassent partie d’une famille aisée, elles fréquentent très peu les autres. Leur mère, très mystérieuse, traverse des phases de hauts et de bas. Les jeunes filles forment donc un groupe soudé, où l’aînée, Aster, joue un peu le rôle de mère. Mais cette harmonie se brise lorsque Aster rencontre son futur mari. C’est de là que commence la malédiction des filles Chapel.

Ce roman est très contemplatif. On vit aux côtés des sœurs, et la narratrice, Iris, nous raconte comment son foyer familial a périclité. Le récit soulève aussi des questions de fond sur la place des femmes dans la société de l’époque, et surtout sur le rôle qui est accordé à leur santé mentale.

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